La liste de mots de Janvier

Voila, j'ai sorti mon Larousse. Je l'ai ouvert au hasard et pioché 22 nouveaux mots. A vous d'en faire une histoire !

Festoyer, mouche, dentelle, burlesque, mériter, copier, lisse, plusieurs, désespoir, chasser, dénoncer, jaune, idéal, peser, emmeler, confus, héritage, outils, feuilleter, propre, locataire, craquer.

Comments

[marie]

J'avais pas mérité de copier plusieurs fois cette punition, tout ça pour avoir voulu chasser cette mouche qui me fixait de derrière le carreau.
C'était jeudi, pendant la dictée, j'avais choisi le voisin idéal pour avoir une bonne note; au début quand elle s'est posée, j'ai pensé qu'elle venait festoyer dans les petits coins de la fenêtre,puis j'ai eu l'impression qu'elle me regardait, comme si elle savait ce que j'allais faire, comme si elle voulait me dénoncer !
Alors oui, c'est vrai à ce moment là j'ai craqué.
Bon, je reconnais j'ai pas fait dans la dentelle, sans réfléchir, j'ai attrapé le cahier d'Arthur, mon voisin, et SPLATCH !! pas propre du tout le résultat, une belle tache jaune sur la dictée d'Arthur !
Puis le regard énervé du maître, j'entendais rigoler certains,d'autres étaient stupéfait par la cruauté avec laquelle j'avais écrasé cette pauvre mouche, la punition, le mot pour mes parents...
c'ést sûr, quand papa va savoir ça, lui qui en avait déjà marre de réparer mes bétises , bonjour la pension, adieu l'héritage!
alors sur le tajet de la maison, j'essaye de dégoter dans mon sac, l'outil qui me permettrait de lisser le mot du maître que je viens de griffoner de colère...ou plutôt de désespoir!
On peut vraiment dire que papa n'a pas pesé ses mots, même pépé n'osait pas lever la tête du journal qu'il feuilletait, j'avais beau dire que j'étais confus, mes mots s'emmêlaient dans ma tête et papa criait tellement fort que le locataire d'en bas a du bien en profiter, c'est le père d'Arthur... le patron de papa!!
Bon allez je me dis d'ici vingt ans , avec Arthur, on rigolera en pensant à cette situation burlesque dans laquelle je m'étais empêtré, enfin si je ne suis plus privé de sorties...

[miss_celie]

Quelques fois, la vie nous malmène, nous avons besoin de faire le point sur notre propre vie, de feuilleter tranquillement les pages du livre de l' existence pour tirer les leçons des situations les plus dramatiques comme les plus burlesques.
Dans ces instants de doute, il existe un endroit idéal qui mérite que l’on s’y repose un moment. On peut y chasser le désespoir et retrouver la quiétude, loin de la ville où les hommes s’agitent comme des mouches. Il est bon de s’installer là-bas quelques temps, en simple locataire, pour contempler toutes les merveilles qui s’offrent à nos sens, qu’aucune technologie humaine, même la plus pointue, ne pourra jamais copier.
Depuis des milliers d’années, la mer façonne cet héritage, sans aucun outil, à la seule force de ses vagues. Ici, la côte ne sera jamais lisse, mais ciselée comme de la dentelle. Au pied des falaises, les courants marins s’emmêlent et se démêlent jusqu’à l’inévitable collision avec les rochers, dans un jaillissement confus d’écume et de gouttes d’eau.
Lorsque l’on parcourt les sentiers étroits qui longent la côte, on peut sentir les blocs de granit sombres craquer sous les pieds, et on s'aperçoit de l’immense contradiction entre la robustesse apparente de la côte et la fragilité de la roche face à l’érosion du temps.
En automne, la végétation festoie, c’est la saison des fleurs… Un magnifique tapis, dense et coloré, camaïeu de vert-feuille, jaune-ajoncs et rose-bruyère, recouvre plusieurs hectares de terrain.
Par temps de brume, le ciel bas pèse sur la mer comme un fardeau, jusqu’à se confondre avec elle. On n'entend plus que le bruit sourd des vagues et le sifflement strident du vent dans les buissons. Rien ne dénonce la présence d'autres êtres vivants, aussi minuscules soient-il. Alors, le temps s'arrête...

[Benebernies]

Quelques vieilles dentelles jaunes constellées de chiures de mouches et quelques outils rouillés, voilà tout ce qu’il nous resterait de l’héritage de notre propre grand-mère.
Je ne savais pas si je devais craquer et sombrer dans le désespoir ou bien festoyer et rire de cette situation burlesque.
Nous l’avions bien mérité après tout !
Il y a longtemps que nous aurions du chasser ce locataire. Il était bien trop lisse, trop idéal pour être honnête.
Dans notre naïveté et il faut le reconnaître parce qu’il nous déchargeait de certaines corvées nous lui avions tout laissé feuilleter, copier, peser …
Il ne nous restait plus qu’à dénoncer ce type malhonnête qui en plusieurs mois avait si bien réussi à emmêler nos affaires, rendant le tout si confus que nous aurons beaucoup de mal à prouver ses malversations.