Elle pliait la dernière chemise

Voilà j'ai retrouvé dans un tiroir de la maison de campagne les textes que nous avions écrits. Je vous livre le résultat de nos délire estivaux ...

Vous pouvez bien sûr participer et écrire de nouveaux textes.

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[Ambroisie]

Elle pliait la dernière chemise lorsque le téléphone sonna! Son coeur se mit à battre plus fort, un tremblement agita tout son corps. C'était lui, l'amour de sa vie, qui l'appelait enfin. Elle n'osait plus l'espérer tant leur dispute avait paru annoncer une rupture! Déjà elle imaginait leur rencontre passionnée après tout ce temps sans se voir, le petit hôtel où il se retrouvaient en cachette, leurs escapades dans la campagne environnante. Elle courut vers le téléphone, dit "allo, c'est toi mon chéri ?" d'une voix brisée par l'émotion. Elle entendit alors une voix trop familière lui dire : "Qu'est-ce qui t'prend, Germaine!!j'voulais juste te dire d'pas oublier d'repasser ma chemise bleue à rayures, t'es tellement à côté d'tes pompes en ce moment!!"................

[tigrounette]

Elle pliait la dernière chemise mais après il lui restait les pantalons, les tee-shirts, les torchons ... Ses jambes n'en pouvaient plus , Ses bras ètaient las et sa tête parraisait lourde. L'heure du repas rèsonnait dans sa tête, l'haure ou elle irait chercher son petit garçon a l'ècole , l'heure ou elle embrassera son petit mari arrivait. Elle le savait . Pourtant lorsqu'que la cloche de l'unsine rèsonna elle n'arriva pas à se lever. Elle n'y arrivera plus .

[Angélique]

Elle plia la dernière chemise. Et voilà, les chemises de Monsieur, qui est commercial, sont prêtes pour la semaine. Il me reste encore les pantalons. Il devrait embaucher une repasseuse ! Après, un bon verre d'eau fraiche et relaxation dans un fauteuil sur la terrasse. La fraicheur de la nuit tombante me détend : il est où le temps quand je n'avais que trois pull qui ne se repassaient même pas....

[Benedicte]

Elle plia la dernière chemise qui traînait sur la table. Deux heures de travail acharné qui comme chaque semaine avaient été harrassantes. Elle tomba tout à coup dans un sommeil profond sur le canapé en skaï. Elle se vit dans les bras d'un chevalier alors qu'elle était étendue dans un cercueil de verre, entourrée de petits bonhommes aux chapeaux pointus. Le jeune femme essaya de se relever mais elle semblait aspirée par ce pseudo cercueil. Quelle idée d'acheter un canapé en skaï!

[Bénédicte]

Elle pliait la dernière chemise. Tout son repassage était maintenant terminé, elle allait pouvoir sortir dans la nuit fraîche sous le regard suspicieux de son mari qui, devant sa télé, vivait Kho Lanta par procuration, sa bière entamée à côté de lui, éructant à espaces réguliers en critiquant les candidats.
Sortir le chien, voilà son but, lui au moins ne lui en voulait pas. L'escalier, le hall, le parc à peine éclairé, une rencontre incongrue ... Un homme, sombre, mystérieux apparut. Pas un athlète mais une aura telle qu'elle se sentit chavirée d'un trouble profond. Des années que celà ne lui était pas arrivé. Une sueur légèrement froide dans le dos, un désir ... L'ombre se rapprocha, lentement, comme un félin face à sa proie ... Il apparut. Un flic! Un poulet! "papiers s'il vous plait." La fin d'un rêve, la chute vers la réalité, le retour sur terre.
Retour au bercail. Lui devant la télé. Elle dans son lit à la recherche d'un autre rêve.