Personne ne me croira, c'est sûr !

Vous allez devoir écrire, si vous le voulez bien sûr, une histoire qui commencera par " J'avais un rendez-vous ce jour là " et qui se terminera par " Personne ne me croira, c'est sûr " .

Mais entre les deux vous écrivez ce que vous voulez, TOUT ce que vous voulez !

Comments

[any]

J'avais un rendez-vous ce jour là...
Je m’étais égarée à la fuite du jour, absorbé par un typhon géant que l’on nomme « temps », et déambulais à la dérive.
Une rue, puis une autre jouant à cache-cache avec la précédente, rond-point sans point d’encrage, trottoir glissant, portes sans fenêtre, fenêtres closes, volets repoussants !
Caniveau débordant, cris de chalands, pas nonchalants puis hésitants !
J’arrêtais un passant......
- Je suis perdue, je crois.
- Vous croyez ?
- Je le suppose
- Où allez-vous ?
- Je ne sais plus, je suis perdue je crois
- Vous le croyez ?
- Sans doute
- Il fait très sombre
- Oui, je vous devine sans vous voir
- Que devinez-vous ?
- Un vieillard
- Je suis intemporel, sans âge, ni rage
- Vous ai-je fait outrage ?
- Mais non ! Je suis un sage et ne m’embarrasse d’aucun sentiment ni ressentiment
- Qui êtes vous ?
- Je me croyais devinez
- Je suis perdue !
- Allez ! Vous vous êtes retrouvée
Alors, il disparut et la lune revint, telle une fugueuse repentante, lécher de ses rayons mes certitudes naissantes
Qui avais-je rencontré ? Dieu ou diable ?
...personne ne me croira, c'est sûr!
Any

[miss_celie]

J’avais un rendez-vous ce jour-là, cela devait me prendre la matinée, mais il me resterait ensuite juste assez de temps pour effectuer une tâche que je repoussais depuis longtemps : remettre en état le débarras au fond du jardin, dans lequel reposait depuis des années, un amoncellement de vieilleries, témoignage du passage de nombreux propriétaires successifs dans cette maison. Cela faisait déjà trois ans que j’étais installé et je n’avais encore jamais pris le temps de m’y atteler en dépit de mon désir de transformer cet endroit en atelier.
Il m’a donc fallu totalement vider la pièce, mettant de côté les quelques objets que je souhaitais conserver ou donner, et remplissant une énorme benne avec tout le reste, destination déchetterie.
Lorsque j’ai enfin pu pénétrer à l’intérieur, une sorte de trappe sur le sol attira mon attention, je décidai donc de l’ouvrir. Un escalier s’enfonçait dans le sous-sol, mais l’obscurité m’empêchait de voir au-delà de la cinquième marche. Il me fallait une lampe torche. Je retournai à la maison pour en chercher une, et descendis derechef explorer ma nouvelle cave. Quelle ne fut pas ma surprise ! Sous ce petit débarras de jardin, s’étalait une grande pièce, dans laquelle avait été abandonné, visiblement précipitamment, un véritable équipement de faussaire ! Rien ne manquait, le stock de papier vierge, le matériel d’imprimerie, et même plusieurs piles de faux billets de différentes valeurs. La pièce avait été raccordée aux différents réseaux d’eau et d’électricité, mais les branchements, parfaitement camouflés, étaient indétectables depuis l’extérieur. Et s’il n’y avait pas eu toutes ces toiles d’araignées, on aurait pu croire que l’endroit fonctionnait encore…
Je me trouve donc à présent face à un dilemme terrible : dois-je condamner l’entrée de cette « cave au trésor » et aménager mon atelier comme si de rien n’était, ou faire part de ma découverte aux autorités, en leur expliquant que je n’avais aucune idée de l’existence de cette cave depuis ces trois années ? Mais si j’opte pour cette seconde solution, personne ne me croira, c’est sûr !

[Benebernies]

J'avais un rendez-vous ce jour là. J'avais répondu à une petite annonce, une offre d'emploi pour un poste d'aide comptable au SMIC. C'était un peu minable mais bon avec un trou de quinze ans dans mon CV je pouvais difficilement faire la difficile, et puis j'avais vraiment besoin de ce boulot. Enfin bref, j'avais enfin décroché un entretien et j'étais plutôt contente.
Quinze ans que j'avais quitté le monde impitoyable du travail, j'étais plutôt angoissée à l'idée de tomber sur un recruteur sadique dont l'objectif est plus de vous déstabiliser que de juger de vos compétences réelles à occuper le poste. J'avais changé quatre fois de tenue avant de me sentir à l'aise. Inutile de me relooker en secrétaire de direction pour un emploi de gratte-papier. J'avais aussi décidé de laisser ma voiture au garage. Les parkings des entreprises sont parfois exigus et je ne voulais pas risquer d'emboutir la voiture du patron cette fois-ci! (Véridique!)
J'étais donc fin prête et à l'heure convenue, après avoir attendu une heure au bistrot du coin, je me présentai à l'accueil de la société...
L'hôtesse actionna son interphone pour annoncer mon arrivée puis me désignant les fauteuils de cuir rouge me pria d'aller m'asseoir et d'attendre qu'on vienne me chercher.
Malgré mon angoisse, j'essayais de garder une pose naturelle et un air détaché, histoire de ne pas avoir l'air trop godiche. De plus j'étais persuadée qu'il y avait une caméra à côté de la machine à café, peut-être que le recruteur était déjà en train de m'observer...
Quelques minutes plus tard, un homme d'une cinquantaine d'année, cheveux grisonnants, silhouette agréable, se présenta à moi et m'invita à le suivre dans son bureau. La pièce claire, le mobilier moderne, la décoration soignée, tout indiquait l'homme raffiné et je me disais que si le reste des locaux était à l'image de ce bureau j'aurais plaisir à intégrer cette entreprise.
Après avoir commandé deux cafés à sa secrétaire, l’homme prononça cette phrase tout à fait étonnante : «Votre CV a retenu toute mon attention et votre parcours me paraît tout à fait intéressant.»
Vous pensez bien que là je reste sans voix. J’ai passé des heures, certes, sur ce CV, essayant de mettre en valeur mon DUT de gestion du personnel, ma pauvre expérience professionnelle et surtout à tenter de donner de moi l’image la plus positive possible, mais je n’aurais jamais imaginé pouvoir retenir l’attention du directeur d’une grosse société d’outillage industriel !
J’attends donc la suite en silence.
«Voilà… Au-delà de votre formation initiale de gestionnaire, ce qui m’intéresse chez vous c’est votre engagement dans le milieu associatif et la grande polyvalence dont vous semblez pouvoir faire preuve. Je ne veux pas vous faire perdre votre temps avec un emploi d’aide comptable au service financier, je suis d’ailleurs persuadé que vous n’êtes pas faite pour ce travail. »
J’acquiesce à cette évidence d’un hochement de tête assorti d’un sourire.
«Mes fonctions de directeur au sein de cette société ne me laissent que peu de temps libre, mais j’ai toujours été passionné par le théâtre et le milieu du spectacle. J’ai gardé au fond de moi ce rêve un peu fou de faire parti de ce monde là.
Je viens d’acquérir, grâce à un héritage laissé par mon épouse, une petite salle de spectacle. Rien de bien grandiose, mais tout de même, une scène, des places assises, des coulisses, des loges, une billetterie, un bar…
- Félicitations monsieur, il faut toujours poursuivre ses rêves.
- Comme je vous le disais, je n’ai que peu de temps libre, et je recherche donc une personne capable de prendre en charge la gestion de ce théâtre. Attention, quand je dis gestion je l’entends au sens large. Il me faut quelqu’un capable aussi bien de tenir la caisse, commander des fournitures, s’occuper des costumes, recoudre un bouton, raccrocher un rideau, redonner une jeunesse à un décor… Et en lisant votre CV j’ai pensé que vous étiez peut-être la personne que je recherche… Qu’en pensez-vous ?
- Cette proposition est vraiment inattendue.
- J’en conviens, aussi je vous laisse réfléchir quelques jours et revoyons-nous la semaine prochaine pour discuter des termes du contrat.»
Mais personne ne me croira, c’est sur !

[Irène]

J'ai rencontré ET
J’avais un rendez-vous ce jour là. Rendez vous un peu particulier car je ne savais pas avec qui. J’étais codeuse dans une grosse boite informatique, et à 35 ans, les projets qu’on me présentait étaient si simples que j’avais beaucoup de temps pour.. .. m’amuser sur le net . m’occuper de mon newsgroup, et dialer avec mes ami(e)s. Mais depuis quelques temps j’étais en contact avec Orion. Impossible de savoir qui il était, juste que ces conversations sur l’actualité, le temps qu’il fait et tout le charme qui se dégageait de ce contact m’avaient séduite. Maintenant que j’étais face à cette antenne à l‘attendre, je me demandais si j’avais eu raison de me rendre à son invitation. Le lieu était irréel. Bref je m’étais habillée en jean, grosses chaussures de marche, et pull à col roulé. Orion ne m’avait pas invité à un cocktail.


Il ne faisait pas très chaud, mais le soleil donnait quand même de bonnes sensations. J’étais en avance, j’avais garé ma voiture au loin. Je ressentais une petite sensation dans mon bas-ventre. Est-ce que cet ami serait aussi physiquement séduisant que spirituellement.


Et puis, quelque chose a bougé dans les buissons. Un forme recouverte d’une bâche s’est détachée. " n’aie pas peur, je ne ressemble pas a tes semblables, je ne suis pas de ton monde" j’étais stupéfaite. Il se dégageait une telle gentillesse que je n’avais pas peur. Mais j’étais rouge des confidences un peu coquines que je lui avais fait.


Le petit être enleva la bâche et un corps fin et étroit comme dans les films de Roswell me tendis sa main. « Marchons ». Et voila comment je me suis retrouvée à me balader avec un ET.

Personne ne me croira c’est sûr..........